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Nouvelles

Kemi Outkma

4ème de couverture:

Kemi Outkma, avec ce recueil de nouvelles inclassables, sort des sentiers battus de la littérature et nous convie à lire des histoires étonnantes où se tissent des rapports humains parfois décalés, parfois d’une cruauté ou d’une fraîcheur surprenantes. Chaque lecteur sera en droit de s’interroger sur la nature du lien qui sert de fil conducteur à ces nouvelles. Oui quel lien entre cet adolescent qui tient le journal de son premier amour, la rencontre avec un vieux bibliothécaire qui va changer le cours de la vie d’un jeune homme et la venue de journalistes dans un village qui se feront manipuler par le récit de témoins. Rien si ce n’est que chaque histoire est une histoire de rapport à l’autre dans un contexte social défini et comme tracé par le chemin d’une obsession particulière. Kemi Outkma sait tremper sa plume dans le social et l’intime. C’est en cela que réside la force de sa littérature qui ne se laisse pas enfermer dans un genre pour notre plus grand plaisir à nous lecteurs qui aimons tant nous laisser surprendre. Pari réussi. Certaines nouvelles sont de véritables petits bijoux.

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Éditeur : Les forgeurs d'étoiles Langue : français
Genre : Littérature Sortie : 10 avril 2014
Sous-genre : Nouvelles

Biographie

Kemi Outkma

On ne sait finalement pas grand chose de Kemi Outkma à part que son pseudo est aussi pénible à écrire qu'à prononcer, il faut dire que c'est un auteur du genre ermite solitaire observant le culte du secret et de l'anonymat. Quelques informations ont toutefois pu filtrer de ce qu'il nomme son « camp de base » et que nous soupçonnons de n'être que le bureau où il s'enferme pour travailler. On sait qu'il est né en 1977, que c'est un authentique autodidacte qui écrit depuis ses 12 ans et qu'indépendant très jeune il s'est longtemps adonné au nomadisme avant de se sédentariser quelque part dans le Tarn. Il a pas mal bourlingué en France et au Maroc, s'est essayé à la majeure partie des carrières que proposent les secteurs du bâtiment, de l'agriculture et de l'industrie pour les titulaires de bac moins deux et a fréquenté nombre de milieux underground durant les années 90. Depuis 2009 il s'est construit son « camp de base » et a décidé de se mettre sérieusement à l'écriture qu'il considère désormais comme une discipline martiale qu'il s'impose quotidiennement (ses initiales : K.O.). Il se sert de la somme de ses expériences éclectiques et interlopes et des rencontres qu'il y a faites pour livrer une littérature sombre par son souci de réalisme, servie par un style acide et contemporain et peuplée de marginaux, de losers, de torturés, de déglingués, comme autant de reflets des maux de notre société. Il se définit lui-même comme « Plumitif autodidacte, galérien de la plume, prolo du verbe, incorrigible sale gosse de la scribouille. Miroir de vos travers et mémoire de vos revers. Sampler/émetteur. Rédacteur et assembleur des maux silencieux de mes congénères et des mots licencieux que les cons génèrent: Moi c’est Kemi Outkma. Ne cherchez pas, vous ne me connaissez pas, même si certains d’entre vous me côtoient. Vous ne pouvez ni me rencontrer, ni me parler, vous pouvez juste lire ce que j’ai à vous dire, ce que je vois de vous, de nous et de notre monde. Je ne suis pas « moi », l’autre, celui qui a un nom qui correspond à une identité et un état civil, je n’existe pas. On pourrait penser que ça me rend immortel, ça fait plutôt de moi un déjà-mort, un mort-vivant, fantôme errant aux reflets changeants et éthérés. Je suis né dans le crâne de ce type que vous pouvez croiser, voir en photo ou vidéo, entendre, toucher même ! Mais je ne suis pas lui, je suis au contraire le maelström hurlant de tous les autres qui habitent dans ce crâne. Je ne saurais pas dire quand je suis né, je dirais aux alentours de ses douze ou treize ans, mais il m’a fallu la somme de ces expériences éclectiques et interlopes et surtout éprouver ses coups, ses blessures, ses angoisses, ses cauchemars, ses erreurs, ses échecs, ses déceptions, ses colères, pour parvenir à une maturité suffisante pour qu’il se rende compte de mon existence. Moi le zombie qui arpente ses nuits d’insomnie, animé par le Logos, moi qui offre mon/son esprit en disponibilité pour les cohortes d’autres personnes qui vivent dans son crâne, cet endroit sombre et hostile que je nomme le Camp de base, là où j’habite, là où je vis et d’où je rédige tous mes textes, là où ils me sont dictés par mes voisins, ces êtres amochés et tordus. Ces voisins qui ne sont jamais que les diverses équations imaginables avec vos « moi ». Car je suis toujours là, derrière ses yeux et ses oreilles, logé dans sa mémoire autant que dans son cortex. Vous ne pouvez pas interagir avec moi. Vous ne le pouvez qu’avec mon hôte. Mais moi je vous vois et vous entends, et je vous donne la parole, celle que vous ne vous entendez peut-être jamais prononcer, mais que vous hurlez continuellement : vous êtes aussi des morts-vivants qui attendent que quelqu’un se rende compte de leur existence. Bienvenue au camp de base, et bonne lecture. K.O.
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